Format des ebooks : Quelle est la différence entre l’ePub 2 et l’ePub 3 ?
Si vous vous intéressez un peu au livre numérique, le format ePub doit vous évoquer quelque chose. Vous avez forcément entendu parler de ce format standard et ouvert dédié aux ebooks à plusieurs reprises. Peut-être avez-vous entendu parler de l’ePub 3 sans forcément savoir de quoi il s’agissait. Un an après son lancement, ce nouveau format a en effet fait beaucoup parler de lui sans toutefois se démocratiser. Lettres numériques revient sur le sujet.
L’origine
La majorité des ePubs actuels disponibles à la vente ou en téléchargement sont actuellement des ePubs 2. Un format basé sur un format antérieur appelé l’Open Ebook format (OEB). L’ePub 2 avait pour objectif de favoriser l’interopérabilité, l’accessibilité et la pérennité des contenus. Le premier livre électronique compatible avec l’ePub 2 fut le Sony Reader lancé en 2008 et fut rapidement suivi par la plupart des fabricants (Kobo, Apple, Odyssey, etc.). Mais l’ePub 2 démontra rapidement ses limites ce qui obligea un comité d’experts, l’International Digital Publishing Forum (IDPF), à définir en 2011 un nouveau format plus évolué : l’ePub 3.
Quelles spécificités ?
Il existe des différences majeures entre les deux formats :
| ePub 2 | ePub 3 | |
| Médias | Dédié au texte, il peut contenir des images mais inadapté pour l’illustré | Peut contenir :
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| Mise en page | Adaptative : format vivant. Le contenu se réorganise en fonction des paramètres | Hybride : possibilité de mélanger du contenu « fixed layout » et du contenu « reflowable » |
| Langages | Standards web du W3C : XML, XHTML, CSS, Unicode, … | Nouveaux standards du web : HTML 5, CSS3 et javascript |
| Supports de lecture | La plupart des liseuses et tablettes sauf celles qui lisent un format propriétaire comme le Kindle. | Uniquement compatible avec l’application iBooks sur iPad |
L’ePub 3 offre aux livres numériques plus de possibilités techniques. Plus proche des applications, il permet de gérer l’interactivité et l’animation. Mais il permet surtout aux éditeurs une plus grande liberté au niveau du design.
Même s’il reste sous-exploité à cause de son manque de comptabilité avec la majorité des supports de lecture numérique, le catalogue d’ebooks en ePub 3 se développe y compris en francophonie. L’une des expériences les plus réussies en la matière fut sans doute Kadath du studio Walrus, l’un des tout premiers livres numériques à exploiter les possibilités techniques et multimédias de l’ePub 3 en France.
Quel avenir ?
L’IDPF travaille activement au développement et à la reconnaissance de l’ePub 3 comme un format standard. Si les éditeurs finiront par adopter l’ePub 3 facilement, les revendeurs risquent de ne pas suivre la même voie en développant leur format propriétaire à l’instar d’Amazon et le KF8.
L’objectif de l’IDPF est donc de convaincre éditeurs et revendeurs de la nécessité d’un format standard pour le bien du lecteur.
Lire les normes de l’ePub 3 définies par l’IDPF
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— Stéphanie Michaux
